Comment est née votre envie de faire du bénévolat ?
En fait, je ne suis pas sûre de pouvoir répondre avec beaucoup de précision…j’ai réfléchi forcément à votre question mais je pense qu’il y a une part de mystère sur le pourquoi du comment. Ce que je peux dire quand même, c’est que la notion d’aider les autres était un élément moteur dans mon caractère et peut-être en y pensant, que j’ai été entourée dans mon milieu par des personnes qui faisaient précisément cela. Il y a aussi un fort tissu associatif dans mon pays natal, qui fait partie presque de la culture générale, et dès les années collège, on nous encourageait à participer à des actions de solidarité auprès des personnes en difficulté, isolées ou vulnérables.
J’ai démarré mes actions en tant que bénévole véritablement à l’âge de 11 ans. Je rendais visite à un couple de personnes âgées de mon quartier, vous imaginez ? C’était dans les années 70, c’était vraiment une autre époque !
Comment voyez-vous l’avenir de VMEH et le vôtre dans cette association ?
Je vois l’avenir de notre association avec beaucoup de confiance. Il y a toujours eu et il y aura toujours des personnes avec cet esprit de solidarité et d’entraide qui souhaitent apporter du bien aux autres. Je vois l’avenir de notre association tourné vers un public d’autres tranches d’âge, des jeunes étudiants, avides de s’engager dans un projet à dimension sociale mais aussi des personnes en pleine activité professionnelle qui ont envie de donner un autre sens à leur vie. Ils viendront renforcer les jeunes (ou moins jeunes) retraités qui ont toujours constitué le cœur historique de nos équipes de bénévoles…mais cet avenir devra préparer et accompagner la transition pour renouveler nos équipes et soulager celles et ceux qui ont en besoin.
Ce qui me motive c’est de tout faire pour que les personnes hospitalisées et les résidents puissent recevoir cette joie, cet apaisement qui se produisent lors d’une présence bienveillante et réconfortante de bénévoles de qualité, formés et accompagnés par nos soins.
C’est d’ailleurs une de mes missions de former les bénévoles. Bien sûr que pour les nouveaux bénévoles, jeunes ou moins jeunes, c’est important d’aborder les techniques et les questions qui tournent autour de l’écoute et l’accompagnement des personnes visitées. Mais les bénévoles plus expérimentés peuvent aussi continuer à se remettre en question et à se former car l’humain évolue constamment.
Quelle est votre plus grande difficulté dans ce que vous faîtes ?
Ma plus grande difficulté dans ce que je fais, c’est d’accepter la frustration de ne pas toujours avoir suffisamment de bénévoles pour être auprès des résidents qui en auraient besoin – il y a tellement de personnes isolées dans les Ehpad et à l’hôpital qui ont besoin de ce contact et de ces échanges avec des personnes extérieurs.
Propos recueillis par Gaëlle Marchal, bénévole VMEH.
Contact Association VMEH72
Tél. : 07 55 09 80 24
Courriel : amel.benamara@gmail.com